Les disruptions à venir dans la sécurité électronique

La multiplication des objets connectés annonce des ruptures technologiques dans les modèles de sécurité actuels, avec des effets prévisibles sur l’organisation des banques.


Depuis 30 ans, la chaîne de la sécurité électronique a connu de nombreuses améliorations qui n’ont toutefois jamais remis en question son principe initial (lire AditelNews n°14). En effet, les systèmes fonctionnent toujours avec des capteurs électroniques reliés par des fils à une centrale d’alarme installée dans une agence, un transmetteur qui envoie des alarmes à un télésurveilleur, des opérateurs qui traitent des alarmes reçues. C’est pour cela que l’on parle d’innovations incrémentales et non d’innovations de rupture.

Quelques signes laissent entrevoir malgré tout une disruption probable du modèle actuel. Dans les prochaines années, le nombre d’objets communicants est amené à exploser grâce à la capacité de traitement de ces objets. Cent fois plus d’objets pourront communiquer entre eux en utilisant la technologie 5G qui offre à la fois une grande sécurité de communication, une qualité de service élevée, une faible latence et une consommation électrique réduite.

Dans ce nouveau contexte, on peut imaginer que la sécurité électronique de l’agence sera assurée par une colonie d’objets intelligents communiquant entre eux pour qualifier une information transmise à des robots. L’opérateur actuel deviendra le superviseur de ces robots et non plus l’exécutant. Fort logiquement, les organisations permettant d’assurer la sécurité de la banque s’en trouveront modifiées. Une partie du savoir-faire du responsable sécurité lié à la maîtrise des équipements actuels ne sera plus nécessaire, tandis que la direction informatique jouera un rôle important dans la maîtrise de tous ces objets. A terme, ces évolutions entraîneront un repositionnement de la sécurité des biens et des personnes.