Un modèle historique bouleversé

Les pure-players digitaux parviennent à imposer dans le secteur bancaire de nouveaux modèles d’affaires agiles remettant en cause les modes de fonctionnement traditionnels. Attention, danger !

Selon une étude du cabinet Accenture Strategy, la révolution digitale est en train de saper l’un des plus anciens piliers de la banque. Longtemps, on a pu croire les modèles économiques du secteur inébranlables. Schématiquement, une banque s’appropriait chaque couche de la chaîne de valeur et créait, conditionnait et distribuait ses propres produits. Ce modèle s’appliquait quelle que soit la typologie de la banque, titan mondial centenaire ou néobanque proposant une alternative digitale aux offres traditionnelles. Les organisations étaient monolithiques, linéaires et verticalement intégrées.

Transfert de valeur

Mais l’émergence d’acteurs 100 % digitaux fait voler en éclats l’intégration verticale. Ces nouveaux entrants fragmentent la chaîne de valeur bancaire en sélectionnant les couches dans lesquelles ils souhaitent s’investir. Ils dissocient les produits traditionnels pour en faire des micro-produits ou des services, puis reconfectionnent leurs propres offres groupées en y incluant des modules d’autres fournisseurs pour proposer des solutions optimisées.

De plus en plus, les pure-players digitaux s’appuient sur ce business model non linéaire et adaptatif pour attaquer les banques bien établies là où elles sont le plus exposées. Chaque challenger use de sa propre stratégie, mais tous ont la capacité de modeler des produits et des offres innovantes en un temps record et à grande échelle, en affichant des coûts d’acquisition de nouveaux clients plus faibles. Sur la plupart des marchés, cela se traduit par un transfert constant des revenus bancaires des établissements historiques vers les nouveaux acteurs.

Pour consulter l’étude :
www.accenture.com/fr-fr/insights/banking/future-banking-business-models